Exécutés loin de tout motif, les dessins de Patrice Goupil questionnent de manière obsessionnelle les mêmes sujets :  arbres, paysages, objets solitaires, fleurs, visages… Les images uniques, toujours frontales, se donnent immédiatement, dans un face à face qui force la contemplation…

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…Elles sont sans poids. Elles flottent dans l’espace de la feuille comme des apparitions, avec la présence des images rêvées.

La falaise, approchée par la mer, est serrée au plus près. La roche archaïque surgit dans l’écriture penchée de ses failles et de ses strates.

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Brumes pastel, humeurs des argiles, abîme des grottes, le dessin révèle avec tendresse la vulnérabilité de ce corps immense qui doucement s’affaisse …

Souvent, les sujets baignent dans la lumière du crépuscule. Quand l’espace, envahi d’ombre, fait douter le regard. Et les couleurs prennent ces teintes rares que l’on ne perçoit qu’une fois le soleil disparu, jusqu’au noir solide et métallique.

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D’abord fixer les limites du champ opératoire : des bandes collées viennent protéger les bords de la feuille afin d’éviter tout épanchement. Puis le pinceau trace la ligne, celle qui tranche dans le blanc du papier et fige le motif.

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Les troncs solitaires, légèrement inclinés, sans branches ni racines, sont comme des nus dont la forme évoque le Christ. Leur matérialité, infiniment interrogée par la caresse du pinceau, laisse transparaître des ombres, des lumières, des entailles, des effacements qui semblent être les traces imprimées dans une âme.

« Est-ce que nous voyons la cent millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d’eau, détruit les falaises, et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit, l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant. » Extrait du « Horla » de Guy de Maupassant

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Mais que voit-on ?  tronc d’arbre-torse d’homme, peau-écorce, corps-roche, faille-blessure, …

Extraits du texte de Corinne Courtalon, catalogue de l’exposition Patrice Goupil – Dessins au Palais Bénédictine – Fécamp, édité par Clara Scremini Gallery

Expositions

Patrice Goupil est né en 1959. Il vit et travaille en Normandie.

Expositions personnelles
2015
– BRAFA (Bruxelles Art Fair) – Bruxelles
– Centre culturel Les Dominicaines – Pont l’Évêque
– PAD (Pavillon Art et Design) – Paris
– Clara Scremini Gallery – Paris
2014
– Clara Scremini Gallery – Paris
– PAD (Pavillon Art et Design) – Paris
– Palais Bénédictine – Fécamp
– START – Strasbourg

Photos : Stéphane Le Clerc, Jacky Cellier, Clara Scremini Gallery

Catalogues des expositions

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Contact

Patrice Goupil : 06 98 43 96 42 – contact@patricegoupil.fr